Tissus Japonais

Tissus Japonais

Le résultat ? Des motifs typiques, une personnalité bien trempée et des tendances variées. En résumé, s’il est toujours difficile d’expliquer ce qui fait le charme des tissus japonais, impossible de s’y tromper : entre nature et géométrie, tradition et modernité, poésie délicate et contrastes flashy, ils offrent tous un petit supplément d’âme et un clin d’œil plus ou moins lointain au kimono.

Pluie de motifs sur les tissus japonais

La plus grande force du tissu japonais est son motif, créatif et poétique, héritage d’une longue tradition illustrée par l’art du kimono. Même les imprimés classiques, passés au filtre de la culture nippone, changent de dimension : un tissu aérien pour faire vibrer des carreaux ou un effet artisanal pour dynamiser des rayures.

Les motifs géométriques font partie de la tradition graphique japonaise et s’enrichissent d’un fort pouvoir évocateur. Pois, rayures, ondulations, triangles et arcs de cercles évoquent constellations, arbres, montagnes ou vagues.

Les motifs traditionnels sont tour à tour déclinés, réinterprétés et revisités. Résultat ? Une pluie de tortues et de grues, d’éventails et de coquillages, d’écailles et d’arabesques.

Les motifs floraux sont essentiels aux textiles japonais. Camélias, chrysanthèmes, fleurs de cerisiers et autre brassées poétiques se déclinent aussi bien en imposantes fleurs colorées qu’en délicats semis pastels.

Les motifs kawaii sont certes moins traditionnels, mais tout aussi incontournables ! Mignons, répétitifs et colorés, ils conjuguent animaux, objets et aliments dans un graphisme stylisé.

Les marques de tissus japonais

Kokka : mondialement reconnue, la marque Kokka est célébrée pour ses imprimés créatifs et ses tissus de qualité, associant tradition et modernité. L’entreprise propose de nombreuses gammes en complément de sa propre marque… dont Nani Iro ou Echino.

Nani Iro : créée par l’aquarelliste Naomi Ito, la gamme Nani Iro combinent imprimés floraux ou abstraits, teintes délicates et formes diffuses.

Echino : créée par le designer japonais Etsuko Furuya pour Kokka, la gamme Echino ose des mélanges audacieux associant bestiaire délicat et motifs géométriques irréguliers.

Réputés dans le monde entier pour leur excellente qualité et leurs motifs, les tissus japonais sont encore aujourd'hui le fruit d'un savoir ancestral transmis de génération en génération.

De quoi est composé le tissu japonais ?

Les tissus japonais sont très majoritairement fabriqués à partir de chanvre, de soie, de coton et de ramie, et travaillés méthodiquement pour assurer une grande robustesse aux vêtements qu'ils vont servir à créer. Ils sont le fruit d'un savoir-faire ancestral, presque mythique, associé aux besoins des ouvriers de porter des habits résistants et des prêtres comme des artistes d'être vêtus de tenues d'apparats toujours plus clinquantes. On pense notamment aux kimonos des geishas ou aux fameux jōe portés lors des cérémonies rituelles par les maîtres et les profanes.

Au-delà de ces symboles culturels toujours très respectés dans l'Empire du soleil levant, les méthodes de tissage - fin et serré - des tissus japonais y sont pour beaucoup dans leur notoriété. Tout comme leurs motifs singuliers et leurs couleurs éclectiques ! Kenzo avait d'ailleurs très bien mis en lumière la variété des couleurs des tissus japonais dans les années 1970 à travers plusieurs collections et a d'ailleurs fondé une partie de son succès sur les motifs floraux. C'est le fait de techniques éprouvées et améliorées au fil des siècles, parmi lesquelles la teinture à l'indigo ou la teinture shirobi. Cette seconde méthode très connue est réalisée à partir d'une série de torsions et de pliages sur un textile maintenu par des liens et plongé ensuite dans des bains de teinture bleutée. Le tissu ressort enduit de motifs géométriques uniques ! On recherche ici à inscrire un vêtement dans le temps et à donner de la profondeur à la couleur.

Et que dire de la quantité de motifs recensés, qu'ils soient géométriques, floraux, végétaux et animaliers, et toujours inspirés de sentiments et d'émotions pour mettre en valeur des concepts ! Un vêtement a du sens dans la culture nipponne, et c'est le tissu qui permet de lui en donner. On peut citer à titre d'exemple le seigaiha qui s'inspire de la vague ou le sensu des éventails. Beaucoup de tissus japonais mettent également en relief les pivoines, les cerisiers et les pruniers qui fleurissent sur cette île, ou la libellule qui est un symbole de courage et de détermination. L'animal peut voler uniquement vers l'avant, c'est pourquoi il ornait les casques des samouraïs pour impressionner l'adversaire en annonçant qu'ils ne reculeraient devant rien. Autant d'éléments qui font la singularité des tissus japonais et leur magnificence.

Pour quels vêtements utiliser du tissu japonais ?

Dès lors, on peut se demander quels vêtements il est préférable de réaliser avec ces tissus. On ne saurait que trop vous recommander de coudre des kimonos bien entendu, puisque les tissus japonais en laine, en lin ou en soie, ont été principalement conçus dans ce but. Et par ricochet, les vestes haori ou des pantalons hakama. Outre les vêtements traditionnels comme le tabi (chaussette), on peut tout à fait réaliser des robes, des jupes ou des hauts pour le printemps et l'été. Les motifs à fleurs rendraient vos pièces encore plus uniques et remarquables. Toutefois, méfiez-vous des métrages qui sont différents de ceux connus en Occident... Les vrais tissus japonais sont en laize utile de 108 à 112 cm, contre 140 cm en général. Sortez la calculette !